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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 10:00

Friedrich Nietzsche, il y a plus d'un siècle écrivait que la maladie de la volonté était inégalement répandue en Europe, en se manifestant fortement et diversement là où la civilisation était implantée depuis un grand nombre de siècles.

Il écrivait que le « barbare » faisait encore valoir son droit sous le vêtement flottant de la culture occidentale.

Que peut-on dire à ce sujet aujourd'hui ?

Il parlait de civilisation mais, aujourd'hui à l'observation de nos comportements à travers le monde peut-on affirmer que nous sommes civilisés ? Peut-on véritablement utiliser ce participe passé ?

Une réflexion s'impose !

En 1886 Friedrich Nietzsche disait ceci :

C'est ainsi que la volonté est la plus gravement malade dans la France actuelle, comme on peut aussi bien l'inférer que le constater ; et la France, qui a toujours su magistralement tourner en charmes et en séductions même les plus néfastes tendances de son génie affirme aujourd'hui plus que jamais sa supériorité culturelle en Europe en se présentant comme l'école et le magasin de tous les prestiges du scepticisme. La force de vouloir, et de vouloir longtemps, est déjà est déjà un peu plus ferme en Allemagne ; elle est plus ferme en Allemagne septentrionale qu'en Allemagne centrale ; nettement plus ferme en Angleterre, en Espagne et en Corse, liée tantôt au flegme, tantôt à l'entêtement, pour ne rien dire de l'Italie, encore trop jeune pour savoir ce qu'elle veut et qui doit d'abord prouver qu'elle sait vouloir.

La force de vouloir est la plus forte et la plus surprenante dans cet immense Empire du Milieu où l'Europe reflue en quelque sorte vers l'Asie, en Russie.

Là, l'énergie de la volonté s'est depuis longtemps accumulée et thésaurisée, là elle attend, menaçante – Pour affirmer ou pour nier, on ne le sait encore – , attend de se libérer pour emprunter aux physiciens d'aujourd'hui leur terme favori.

Peut-être ne faudra-t-il pas seulement des guerres aux Indes et les imbroglios en Asie pour délivrer l'Europe du plus grand danger qui la menace, mais des bouleversements intérieurs, l'éclatement de l'empire russe en une mosaïque de petits États et avant tout l'introduction de l'imbécilité parlementaire jointe à l'obligation pour chacun de lire son journal au petit déjeuner. Ce n'est pas que je souhaite une pareille évolution, je souhaite plutôt le contraire, une telle aggravation de la menace russe qu'elle contraigne enfin l’Europe à devenir tout aussi menaçante, à se forger sa propre volonté, par le moyen d'une nouvelle caste régnant sur l'Europe, une volonté redoutable et à la longue portée capable de se fixer des buts pour des millénaires.

Ainsi l'Europe en finirait une bonne fois avec la comédie trop prolongée de sa division en petits États et de ses velléités divergentes, dynastiques ou démocratiques.

Le temps de la petite politique est passé: Le siècle prochain déjà apportera la lutte pour la domination universelle – L'obligation d'une grande politique –.

Je m'endors, impatient de finir ma nuit pour apprécier le matin ensoleillé, ou pas !

Il fait jour !

Elle est pas belle la vie ?

Emblavons le bon grain

Raymond Chermat

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